La troisième étape du rallye a mis nos « Wonder Women » face à leur premier véritable challenge. Une journée pleine de promesses, combinant une navigation complexe, un pilotage exigeant et des paysages à couper le souffle.
Une étape dominicale à la hauteur des attentes
Le briefing de la veille avait donné le ton : cette spéciale de 128,4 km s’annonçait difficile. Baptisée « Wonder Woman » dans le Roadbook, elle présageait de nombreux pièges et un terrain varié. Dès le premier checkpoint, les équipages se sont confrontés à des dilemmes d’orientation sur un immense plateau de regs rocailleux, où chaque décision était cruciale. Patricia et Marie-Eve de l’équipage #539 avaient bien préparé leur stratégie : « On est calées, ma coéquipière sort de la voiture, on se fixe un point de repère le plus loin possible, et on le refixe le plus souvent pour toujours garder une bonne ligne. »
Plus tard dans la matinée, les terrains rocailleux ont laissé place à de longs oueds sablonneux, offrant aux pilotes une autre forme de pilotage, fatigant autant les esprits que les bras.
Un désert transformé par la pluie
Les récentes pluies avaient métamorphosé le paysage autour de Merzouga. Des zones caillouteuses, ponctuées de verdure, et des oueds, habituellement asséchés, s’étaient transformés en véritables piscines naturelles. La case 24 du Roadbook a particulièrement marqué les esprits avec un oued boueux qui a tourné en concours d’éclaboussures géantes. Les 4×4 projetaient de larges gerbes de boue, pour le plus grand plaisir des photographes Flashsport présents pour immortaliser ces moments.
Oasis, plateaux désertiques et premières dunettes
Après une pause déjeuner bien méritée à l’ombre des palmiers d’un oasis, les Roses ont continué leur traversée des vastes plateaux désertiques. En approchant du PK122, les premières « dunettes » se sont dressées sur leur route, offrant un aperçu des défis à venir. Ces petites dunes ont préparé les équipages à la dernière portion, entièrement composée de sable mou, un vrai régal pour les pilotes dans un décor magnifique.
Le CPV18, cependant, a donné du fil à retordre à plusieurs équipages en matière de navigation. Certaines participantes ont perdu jusqu’à 4 km pour réussir à valider cette balise. Mya et Maryse, de l’équipage Wahine #115, un peu perdues, résumaient bien la fatigue du jour : « Ça se voit qu’on arrive sur la fin, on est moins concentrées sur le Roadbook. »
Une fin de journée sous les étoiles
Pour clôturer cette spéciale sportive, quatre équipages sont rentrés à la nuit tombée, escortés par l’organisation. Une petite confusion, puisque l’étape de nuit s’était déroulée la veille.
Comme prévu, l’équipe de reconnaissance s’était surpassée pour rendre cette journée inoubliable. Avec trois CP, des obstacles variés, un oued de 30 km et même des œuvres d’art disséminées sur le parcours, cette étape a offert une belle palette de challenges, aussi exigeants que fascinants. Que ce soit pour les pilotes ou les navigatrices, cette spéciale a permis aux Roses de se dépasser, une étape taillée sur mesure pour ces héroïnes du désert.